Sauvage,
dans la nuit noire,
l’éclat du feu
brûlant, carbonisant,
allume de terreur
les yeux effrayés
des habitants de la forêt.
Les flammes,
mangeuses d’arbres et de vivants,
se lancent impitoyables
et sans espoir
contre les étoiles d’argent,
à peine soucieuses
de ce qui se passe sur terre.
L’incendie avance, cependant,
féroce,
gueulard,
roulant sur ses flammes,
rouges comme les menaces
crachées par un dragon
sorti des entrailles de la planète,
sombres comme les esprits
prisonniers de l’enfer,
changeantes
comme des mèches de nuages
flamboyant
dans la lumière embrasée
du soleil couchant.
De larges lambeaux,
roussissant les branches
des chênes centenaires
et les flaques d’eau,
se jettent
fous de colère
sur les espaces immobiles,
enchaînés, révoltés
face à leur destin
si proche et cruel.
Et pourtant,
que de force, que de vie,
quelle hypnose d’enchantement !
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